La dynamique du capitalisme

En bref

« La dynamique du capitalisme » de Fernand Braudel reprend trois conférences que l’historien a données en 1976. A travers l’étude de l’Histoire des faits économiques entre le XVe et XVIIIe siècle, F. Braudel essaye de nous faire comprendre les causes de l’expansion du capitalisme en Europe. Par l’analyse des différentes structures sociétales, l’auteur nous explique le passage de la vie matérielle à la vie économique, de l’économie de marché au capitalisme. Persuadé que l’on doit distinguer économie de marché et capitalisme, F. Braudel dresse dans « La dynamique du capitalisme » un bilan pessimiste de ce dernier qu’il considère comme une vulgaire exploitation de la périphérie par les pays du centre.

Autres Livres :

  • « La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II », Armand Colin, 1949
  • « Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe - XVIIIe siècles », Armand Colin, 1967
  • « L’identité française, Arthaud », 1986
  • « Grammaire des civilisations, Arthaud », 1987
Ensuite

Auteur : Fernand Braudel

Fernand Braudel est considéré comme l’un des plus grands historiens du XXe siècle. Pour cet auteur, l’Histoire n’est pas une simple succession de grands événements ponctuels (histoire événementielle, biographique…) mais une voie de diffusion d’une vision beaucoup plus large à travers l’étude de mouvements de longue durée. Il ajoute à l’Histoire l’étude des civilisations, de la géographie, de l’économie. Ceci se ressent parfaitement dans ce livre la dynamique du capitalisme.

Date de publication : 1985

Autre :

Pour Max Weber, le capitalisme, au sens moderne du mot, aurait été ni plus ni moins qu’une création du protestantisme ou, mieux, du puritanisme. Tous les historiens sont opposés à cette thèse subtile, bien qu’ils n’arrivent pas à s’en débarrasser une fois pour toute ; Pourtant manifestement fausse, celle-ci ne cesse de resurgir à eux. Les pays du Nord n’ont fait que prendre la place occupée longtemps et brillamment avant eux par les vieux centres capitalistes de la Méditerranée. Ils n’ont rien inventé, ni dans la technique, ni dans le maniement des affaires. Amsterdam copie Venise, comme Londres copiera Amsterdam, comme New York copiera Londres. Ce qui est en jeu, chaque fois, c’est le déplacement du centre de gravité de l’économie mondiale, pour des raisons économiques, et qui ne touche pas à la nature propre ou secrète du capitalisme.

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