Crise russe de 1998

En 1998, la Russie frôle l’explosion de son système bancaire. Durant cette année, le déficit public de l’Etat pèse 7% du PIB ayant pour conséquence que les intérêts versés pour rembourser sa dette sont équivalents à la moitié du budget de l’Etat. La balance extérieure est de plus en plus déficitaire et la banque centrale ne dispose que de 15 milliards quand la Russie annonce qu’elle doit en verser 20. Le responsable des relations Russie-FMI, Anatoli Tchoubaïs, formule une première demande d’injection pour répondre aux réformes de Boris Eltsine. Celle-ci est rejetée, mais le FMI obtient du G7 un pacte d’aide de 22 milliards pour la Russie. Une bonne partie est alors dépensée pour défendre le rouble et l’autre partie pour assurer le système des dettes russe.

Malgré la mise en place du plan, la Russie ne parvient pas à stabiliser ses marchés et voit son rendement euro-obligation passer à 140%. Le marché anticipe en conséquence la banqueroute complète du pays sur sa dette extérieure.

Le Président de la Douma, la Chambre des députés du Parlement russe qui comporte également le Conseil de la Fédération qui équivant au Sénat, conseille au Président de combler les retards de salaires de l’armée russe avant l’automne 1998.

Boris Elsine, Président de la Russie de 1991 à 1999, incarnait à l’époque la défense de la démocratie face à l’Occident.

La hausse de pétrole qui a suivi permit d’estomper les effets de 1998 mais ra rendu dépendant la Russie vis-à-vis des ressources énergétiques (en 2009, jusqu’à 60% des ressources budgétaires viennent du pétrole) et des activités peu diversifiées. Par ailleurs, la baisse de la population et le fort taux de mortalité de la population masculine causeront des problèmes démographiques.