La conjoncture, notamment la stabilisation des grandes monnaies toutes rattachés à l’or (gold standard exchange), la réinsertion de l’Allemagne dans le concert des nations jusqu’à la reconnaissance de l’URSS par les Etats-Unis, illustre bien l’optimisme ambiant. Trop sans doute, puisqu’il va se traduire par une spéculation. L’engouement pour les fonds d’investissements (ou trust) se double d’une spéculation facilitée par la possibilité d’acheter des actions à crédit (achats sur marge).
Le jeudi 24 octobre (Black Thursday) à l’ouverture de la cotation la bourse s’effondre.
Une réunion dans les locaux de la banque JP Morgan rassemble une demi-douzaine de grands banquiers, il en découle une décision d’engager des fonds pour lutter contre cette baisse.
Le lundi suivant 9 millions de titres vont changer de main avec des pertes bien plus sévères que le « jeudi noir » et cette fois aucun plan d’action n’est prévu, ce qui va marquer la fin de l’espoir. Le mardi 29 octobre (Black Tuesday) est le krach le plus dévastateur, avec des pertes record qui seront par la suite amplifiées par le mécanisme des appels de marges.