Imaginez ! En 2013, il faut quelques nanosecondes pour qu’un ordinateur calcule des milliers de logarithmes pour ensuite prendre une décision d’achat ou de vente. Il faut également quelques microsecondes pour d’un titre boursier soit introduit sur une plate-forme électronique où une puce est implantée pour le trading à haute fréquence.
En conclusion, l’ordre aura pris 740 nanosecondes à être exécuté. Soit dix fois moins de temps qu’il n’en faut à un humain pour cligner de l’oeil. Ce qui permet de faire cela ? Des algorithmes mathématiques financiers conçus par des Quants (mathématiciens quantitatifs) qui ont pour but de passer un nombre démentiel ordres d’achat ou de vente en une vitesse éclair afin de gagner en moyenne 0.1 centimes d’euros par transaction.
Il existe aujourd’hui une véritable lutte entre les différents « algo » des banques sur les marchés financiers : certains sont créés pour ralentir les autres « algo », d’autres sont tapis dans l’ombre et détectent le moindre mouvement de marché, d’autres sont des suiveurs … Ils portent des noms comme « Iceberg », « Shark », « Blast », « Razor » ou « Sniper »…
La variable majeure dans le trading à haute fréquence est le temps. En effet, le but est d’être le plus rapide entre le courant électrique qui provoque l’ordre et sa communication jusqu’au marché. Pour gagner quelques millisecondes, les algorithmes sont stockés dans des Data Centers non loin des places financières, et des cables gigantesques de fibres optiques aux coûts faramineux sont déployés.
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